Nécro , la suite...

Le grand Ahmet Ertegün, qui dirigea Atlantic records ( R Charles, A Franklin etc...) vient de passer l'arme à gauche.

RIP.

Citation :

Ahmet, complet serré, canne de milliardaire assis, vous parle de football. De son enfance, dans les années20 (il est né en 1923), lorsqu'il enfilait les tirs au but sans peine, avec les fils du président de la Confédération suisse, Jean-Marie Musy. Jeunesse glorieuse, en villégiature perpétuelle, qui s'établit un jour à Washington; jeunesse avec son frère aîné, Nesuhi, qui décide un matin de révolutionner l'histoire de la musique américaine, donc de la musique tout court. Atlantic, le nom de l'océan par lequel ces Ottomans cosmopolites sont arrivés en terre promise, naît en 1947 pour offrir du champ aux musiques noires qu'ils traquent à la radio. Blue Note, autre label géant de ces années-là, avait été fondé par un juif allemand qui fuyait le nazisme. Les émigrants, matière première de la culture aux Etats-Unis: «Nous n'avions pas de préjugés contre les Noirs, voilà tout. Je n'aurais jamais pensé que nous finirions disquaires. Mais nous aimions cela.»

Un producteur. Un des premiers. La plupart se résument à une ligne en bas de pochette. Lui est célèbre. Surtout depuis le film Ray, où il apparaît en barbichette et naïveté ouvragée: «Cela ne me ressemble en aucune manière. Mais mon personnage a été très bien écrit. En réalité, à cette époque, j'étais la seule personne qui aimait Ray Charles. J'ai acheté son contrat sans l'avoir jamais vu. J'avais entendu une seule chanson. Quand il est arrivé à New York, je lui ai annoncé qu'il deviendrait une grande star. Il était tout timide. Il s'est contenté de me remercier et de me promettre qu'il jouerait tout ce que je voudrais.» Ce genre de propositions, d'autres en auraient abusé. Ertegun se contente de demander à Charles d'enregistrer ce qu'il sent. D'un côté, Nesuhi s'occupe du jazz, il signe John Coltrane, Ornette Coleman, Charles Mingus. De l'autre, Ahmet se charge de ce qui peut vendre: le R & B, le rock, le funk. Blanc, Noir. Sans distinction. Les Rolling Stones et Aretha Franklin. Led Zeppelin et Wilson Pickett. A posteriori, un bottin mondain. Sur le moment, la collection de musiques d'un duo de visionnaires.

Des collections, Ahmet en possède d'autres. La peinture, qu'il convoite depuis toujours, depuis les années en fait où un homme déterminé pouvait acquérir un Picasso, un Kandinsky et les abstraits américains. «C'est mon autre passion. Je vous le dis tout net: mes pièces d'art valent les disques que j'ai signés.» C'est tout dire. Il y a donc encore chez Ahmet - et c'est par là que les Ertegun ont fondé l'épopée de la pop - une jubilation frétillante à rassembler des trésors. Sur les murs tapissés de son poste de contrôle, conservé après le rachat par Warner de la compagnie et après la mort en 1989 de Nesuhi, photographies et documents encadrés (Mick Jagger dans les bras du patron, un chèque qui regroupe les premiers droits d'auteur de Ray Charles) s'affichent en musée de l'imaginaire réalisé. «Il arrive très rarement que tout se passe bien en studio. Atlantic a sorti «What I'd Say» de Ray, «Déjà Vu» de Crosby, Stills, Nash & Young, «Stairway to Heaven» de Led Zeppelin. Tous des chefs-d'œuvre. Mais si j'avais à choisir un seul disque, ce ne serait pas un des miens. Je choisirais Billie Holiday ou Edith Piaf.»

Il a survécu à toutes les révolutions. Celle du 33 tours, du disque compact et d'Internet, qui lui inspire une métaphore gastronomique: «Si vous vendiez des pommes frites et que quelqu'un, à côté de vous, les distribuait gratuitement, votre marché s'effondrerait. Malgré Internet, nous continuons. On ne gagne plus trop d'argent. Mais on peut écouter de la bonne musique.» Il y a quarante ans, il composait. Moins pour les droits d'auteur que pour la joie de voir Ray chanter son «Mess Around». Il utilisait alors le pseudonyme de A. Nugetre. Ertegun à l'envers pour ne pas trop brouiller les pistes. Aujourd'hui, il gère le passé. Comme à Montreux, qui lui rend hommage cette année, ainsi qu'à son frère. Claude Nobs, avant de créer son festival, avait frappé à leur porte et avait tout obtenu d'eux; artistes, emploi et carnet d'adresses.

Arnaud Robert, New York
Vendredi 30 juin 2006 in "Le Temps"

un article aussi dans "libé" de ce jour

En Juillet 06 au MJF



Il est difficile de mesurer le vide que laisse le départ d'Ahmet Ertegun.

Si Nesuhi, son frère, a dès le début et jusqu'à sa mort soutenu le Festival de Jazz de Montreux, c'est Ahmet qui a repris le flambeau en participant à la programmation de soirées sous le titre "atlantic all stars" et cette année l'extraordinaire soirée faite en son honneur avec des artistes venus spécialement pour lui, dont Robert Plant, Stevie Nicks, Stevie Winwood, les Mc Cann, Solomon Burke, Ben E King, Nile Rodgers and Chic, George Duke, Paolo Nutini sans oublier Kid Rock.

Propulsant, entre autres, Aretha Franklin, Ray Charles au sommet de la gloire, il a toujours eu l'oreille pour détecter les nouveaux talents, cette année à Montreux Paolo Nutini et Gnarls Barkley. C'est le festival de jazz de Montreux, son public et toute l'équipe du Festival qui lui rendent hommage aujourd'hui. C'est le dernier géant de l'industrie du disque qui disparaît".

Claude Nobs

http://www.montreuxjazz.com/content/content_fr.aspx?id=13

Dans le genre tout fout le camp:
Diam's (qui me traumatisait déjà dans mon lycée quand elle s'appelait encore Mélanie) a été nommée directrice artistique de Motown France :huummm:

oui, je me souviens de ce qu'il est convenu d'appeler dans les milieux autorisés, la fameuse "affaire du quatre couleurs"....
un traumatisme pour le jeune didus..












ou est-ce ta jalousie qui te fait parler ?

Clay Regazzoni s'est tué dans un accident de la circulation près de Parme en Italie. L'un des meilleurs coureurs des années 70, il avait 67 ans.


Clay Regazzoni est mort à un jet de pierre du cirque qui l'a fait héro – Monza, où il gagnera sur Ferrari, en 1970.

Héro en Italie bien sûr, mais en Suisse aussi où, 26 ans après une fin de carrière abrupte – un accident qui le laissera paraplégique - sa mort est accrochée en une de tous les journaux.

«C'était l'époque où les pilotes automobiles étaient encore de véritables chevaliers. Pour l'esprit qui les animait, l'amitié qui les unissait, le respect mutuel qui les habitait. (...) Une époque qui s'est encore un peu plus terminée hier après-midi sur une autoroute italienne», écrit par exemple le quotidien «Le Matin».

RIP...

Dans le genre, grand du cinéma disparu


... tout ça me donne envie de jeter ma montre

Y'en a que pour Dennis Hopper,

Et Gary Coleman, vous vous en foutez ?

Signé Furax a écrit:

La drogue c'est mal....

Mr Lunatic a écrit:

Y'en a que pour Dennis Hopper,

Et Gary Coleman, vous vous en foutez ?

C'est triste mais franchement ouais....

difficile de comparer les deux, même si la filmographie de Hopper est loin d'être exemplaire y' pas photo... d'ailleurs j'aime bien les photos qu'à fait Hopper.

http://www.actuphoto.com/dennis-hopper-b267.html

stypevince a écrit:

C'est triste mais franchement ouais....

Et t'as pas tort,

La tête d'Obama sur le corps de Sarkozy... Dommage une carrière politique lui tendait les bras !











Oui je l'avoue... ça m'arrive d'écouter Canteloup

Signé Furax a écrit:

La tête d'Obama sur le corps de Sarkozy... Dommage une carrière politique lui tendait les bras !

Il s'est présenté pour les élections en Californie, contre Schwarzi.
Il est d'ailleurs partout sur les murs de Postal2 le jeu vidéo politiquement correct.
Sur ce, bonsoir chez vous.

ReReX a écrit:

Signé Furax a écrit:

La tête d'Obama sur le corps de Sarkozy... Dommage une carrière politique lui tendait les bras !

Il s'est présenté pour les élections en Californie, contre Schwarzi.
.

Il etait pas à la hauteur...???

OK je

Mr Lunatic a écrit:

Y'en a que pour Dennis Hopper,

Et Gary Coleman, vous vous en foutez ?

de l'info toute fraiche... son ex l'aurait tué...

http://fr.news.yahoo.com/67/20100603/ten-gary-coleman-bientt-une-enqute-3f728ab.html

Mr Lunatic a écrit:

Y'en a que pour Dennis Hopper,

Et Gary Coleman, vous vous en foutez ?

OUI !

Pas un mot ni une pensée pour Louise Bourgeois?




http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/06/04/les-oeuvres-ultimes-de-louise-bourgeois-des-ouvrages-de-dame_1367805_3246.html

Non, les expat', on s'en fout


Elle me fait peur...

Pete Quaife

mysterdave a écrit:

Pete Quaife

Un des "rois" s'en va !!

Citation :

Pete Quaife (né Peter Alexander Greenlaw Quaife le 31 décembre 1943 à Tavistock, dans le Devon, décédé le 24 juin 2010 à Herlev, au Danemark^[1]), est un bassiste britannique.
En 1964, il est l'un des membres fondateurs du groupe The Kinks. Il quitte brièvement le groupe en juin 1966 à cause d'un accident de voiture qui l'empêche temporairement de jouer, mais reprend sa place en novembre de la même année. Début 1969, il quitte définitivement les Kinks pour fonder son propre groupe, Maple Oak ; il est remplacé à la basse par John Dalton, qui l'avait déjà suppléé en 1966. Quaife abandonne Maple Oak et la musique l'année suivante.
En 1990, il est présent aux côtés de Ray Davies, Dave Davies et Mick Avory pour l'entrée des Kinks au Rock and Roll Hall of Fame.

Salut l'artiste !!

un connaisseur !!!!!

Stan, plus rapide!

mysterdave a écrit:

Pete Quaife

putain g cru un instant que tu parlais de quaife :


www.quaife.co.uk

tout le savoir faire britanique en matiere de transmisssion ...