Eurolambretta 2009, haglagla...

[quote="Mr Lunatic"]

ENORMES TES PHOTOS !
on se croirait sur le porte-bagage de Graham....

sympa le reportage..!!
J'imagine a peine le plaisir que tu as eu lors de cet €ur-Lambretta....!
C'est vraiment l'occaze de rencontrer des gens vraiment passionnés !!

Dimanche

En dégustant mon musli du matin je discute avec Vic, un local de l’état très sympa que Popo m’a présenté hier soir et qui parle un peu français. En parlant je le regarde un peu mieux :
« C’est pas toi qui est monté sur scène chanter à Issoire ? »
C’est bien lui !

https://elegantsc.1fr1.net/zeelgantsorties-f2/the-road-movie-of-le-t-l-eurolambretta-2006-t43.htm

Déjà il y a deux jours j’ai eu le plaisir d’enfin revoir un autre Vic , qui m’avait sorti d’affaire au retour du même jamboree.

Entre deux cuillerées de Céréales il me raconte comment avec Popo ils avaient tentés à l’époque, avec un résultat mitigé, de réediter un des exploits de Jojo Monneret avec un GS160…
Au fil de la discussion je me rend finalement compte qu’il connaît un autre membre de la French line : Wizard, qui l’a dépanné au rally de Chartres il y a quelques années ! Décidément. (t'as le bonjour de Vic )

Nous assistons à la remise des prix , ou un ami de Luton emporte le best DL malgré un handicap : il avait poli son carter moteur. Semble t-il que les anoraks pointent tous ce détail de son magnifique scoot. Comme quoi, anoraks , moustachus, même combat.

De retour à la tente, je vois le green traversé par une grande tonnelle familiale qui brisée et emportée par le vent roule comme un buisson du far west. Cinq ou six personnes viennent finalement à bout du monstre.
Le pliage des tentes est assez difficile, donnant l’impression plus de se battre avec un parachute qu’autre chose.
Les espagnols ont trouvé une technique, ils enlèvent les mâts et avant d’ôter les piquets ils jettent… un Basque au milieu de la voile, jambes et bras en croix. Une fois les piquets rangés , ils plient en repoussant Miguel au fur et à mesure.

Le campement disparaît dans les sacs et les vans, Adam est passé faire ses adieux et prendre RV pour bientôt, nous allons pouvoir partir.
Il est pratiquement midi : première erreur !

Afin d’éviter tout problème de nav, il est décidé de remonter l’exact trajet aller, autoroute M1 comprise : deuxième erreur !

A suivre

J'imagine la suite le dimanche!

Demain, je vais cleaner ce topic, trop pointu pour moi, de mes posts.

jmi a écrit:

J'imagine la suite le dimanche!

Demain, je vais cleaner ce topic, trop pointu pour moi, de mes posts.

Beuh, pourquoi donc ? y sont très bien tes posts, touche à rien.

C'est pas le concours du plus mieux bien... enfin pas pour tout le monde.

Et puis tout ça c'est jamais que des histoires de mobylettes, ne l'oublions pas! :wock:

Le reste de la journée se passe à flaner du côté du custom show et en retrouvailles de vieilles connaissances...

Paul de Scooter Restoration pas vu de depuis Euro Lambretta en '97 avec qui je discute de la prolifération des boutiques vendant des pièces et des lambretta indien alors qu'il a été un pionnier du genre... Moy du LCGB avec qui je partage un bière avec les deux envoyés spéciaux du vespa club d'Auvergne et enfin Claudio en compagnie de Guido Armando, nous nous quittons en nous promettant de nous revoir en novembe prochain à Milan...

Entretemps Adam s'est donné comme mission de sauver l'allumage du scoot de Scooter Loopy... une fois fixé à l'aide d'un outil simple et efficace mis au point par Adam, le scoot effectuera un test dyno concluant le lendemain matin...

Mais la journée avance et il est temps de me mettre sur mon 31 pour rejoindre le diner de gala... Mon habit de lumière enfilé, je me joins à la troupe des joyeux convives...

Arrivé sur place je retrouve mes club mates de team S équipe, David et Darrell et nous en profitons pour faire une photo du club au grand complet...

Les tables sont dressées avec force ballons et bouteilles de rouquin offert par les Modrapheniacs et Armando,


nous nous atablons avec les envoyés spéciaux de l'antenne Auvergnate du LCGB French Connection et attaquons sévèrement les litrons... restons français, soyons gaulois...
Histoire de passer le temps et les discours des présidents et divers officiels qui se succédent sur l'estrate... en résumé : Wonderful, blahblah Great, re-blahbal, Merci (en français dans le texte...), gracias y hasta el próximo año en España....

Quand arrivent deux sujets de sa gracieuse Majesté qui au-dela d'être sympathiques ont les poches pleines de bouteilles de bières de petits brasseurs locaux et s'averent des fins connaisseurs de la chose. S'ensuit une discussion animée et passionnante sur les dangers de la malbibine... le tout ponctué de "Cheers" et autre "Santé" pour saluer les verres qui se vident. C'est ça aussi l'Europe...

L'un des comparses connaitra une facheuse baisse de régime vers la fin du repas... Ha les mélanges !

La souplette à la tomate et le roast beaf arrosé de gravy sauce sont vite avalés comme le gateau a chocolat pour rejoindre la piste de danse d'où on peut apprécier à la manoeuvre l'un de ses nombreux tribute band qui font flores en Angleterre. L'exercise est plutôt convaincant entre standards des Jam, es Small Faces et autres Who....

Leur succède un set sans surprise très scooterist sound... mais nous ne boudons pas notre plaisir et nous nous mêlons aux danseurs


J'en profite pour admirer à nouveau Tino qui jerk velu tel John Travolta dans Saturday Night Fever d'une façon robotique et survitaminée. James Brown et Michael Jackson ont trouvé leur maitre... Semelles de plomb et balais dans le fion... s'abstenir.

d'autres photos du week-end et la soirée ici http://www.lcgb.co.uk/euro2009/page1.html

Une excellente soirée dans l'esprit d'un excellent week-end placé sous le signe de l'amitié (entre les peuples...). Nous en profitons car demain direction plein sud...

Dimanche Midi

Il est temps de se séparer. Ramon et Miguel ont encore quelques jours de vacances et vont redescendre en Espagne par la route des écoliers. On change pas une équipe qui gagne, Miguel a déjà emporté le « best distance » du Jamboree avec son Lince.

Crocker , Ingalls et Popo prennent la route plein Sud pour rejoindre Bedford ou ils ont laissé le fourgon qui leur a servi pour la traversée.

Pour le retour en scoot vers Portsmouth il ne reste plus que le Jet et le DL
Pendant que nous fermons nos blousons le vent ne ralenti pas et quelques gouttes apparaissent.
« La pluie on peut faire avec, le vent par contre c’est vraiment un problème » dit Esther.
D’expérience nous sommes tous d’accord.

D’ailleurs il est temps d’enrichir notre expérience.

Il est midi passé, et la nuit vient de tomber. Le ciel est bas et noir, le vent souffle en rafales continues et il fait froid.
Casques enfilés nous démarrons, la pluie également.
Sortis du campsite direction Lincoln elle tombe à 45° à un débit respectable. Nous arrivons à peine quelques kilomètres plus loin bien brassés à la station pour faire le premier plein.

Ca tombe maintenant comme vache qui pisse, mais nous n’avons pas le choix, il y a un peu plus de 360 kms à se coltiner, le ferry est ce soir, faut y être.
Cap Sud-Est, nous roulons sur une nationale Anglaise typique : un km de voie rapide, un rond-point minimum deux-voies, un km de voie rapide, un rond-point minimum deux-voies,etc…

La route est pas forcément bien pavée et tous les rond-points brillent comme des miroirs irisés par l’huile et le diesel. A chaque fois il faut anticiper son ralentissement, estimer la voie d’entrée dans le rond-point, le traffic à l’intérieur, s’insérer au mieux et traverser le sens gyratoire sans prendre plus de 5° d’angle. Un vrai sport !
A ce rythme là on est pas près d’arriver, d’autant qu’il pleut toujours, tout le temps.
Heureusement comme souvent constaté là bas, les indigènes ne nous collent pas ni ne nous poussent si ils nous dépassent. C’est déjà ça.
On se traine. On tient un 80 km/h réel entre chaque rond-point mais la gymnastique de chaque franchissement fait dégringoler la moyenne. Et il pleut, il pleut, il pleut.

Une rigole le long de mes manches a réussi a inonder mes gants par l’intérieur constatai-je, première fois que je me fais avoir à ce truc là.
« Riders on the storm » dirait l’autre, on continu en se disant qu’il faut bien y aller et que c’est ni la première, ni la dernière fois qu’on prend de la flotte.
« Tout ca n’est rien…pensons à JYP ! Lui y roule vraiment !!! »
Ca dégringole de partout, ca colle à la visière qu’il faut laisser entre-ouverte pour y voir quelque chose. L’eau qui se glisse dans le casque ruisselle le long des joues.

Et ca tombe , et ca tombe… de plus en plus même. J’ai jamais vu autant de pluie. Même le retour de l’Eurolambretta à Langenthal il y’a quelques années n’était rien en comparaison.
J’ai du mal parfois à discerner le feu avant de Javier dans le rétro.
La route est de pire en pire, avec des raccords de goudrons de partout et la pluie tombe toujours plus drue. Heureusement le vent n’est pas contre nous, il y a « juste » la flotte à gérer.

La bande de bitume est maintenant assez étroite, il pleut tellement que les fossés débordent et je vois le van d’Esther 100m devant faire jaillir de grandes gerbes de flotte crasseuse.
Nouvelle discipline donc : entre chaque rond-point, repérer les mares de flotte traversées par le van, se positionner en conséquence et tenter de les éviter.
C’est un peu périlleux comme jeu, mais surtout ca impacte encore plus la moyenne.
De quoi réjouir les fans de l’ile de Man , un Druidhale splash tous les 200 m !










Comme vous le constatez il n'y a pas de photos... C'est normal.



Comme ça empire constemment depuis le départ, on se demande comment ca va finir. Javier fait une ou deux expériences d’aquaplanning assez réussies en tapant certaines mares : il les traversent en sentant que les roues ne touchent plus le sol !

Il nous a fallu plus d’une heure et demi pour couvrir à peine 80 kms. Il pleut toujours à torrent quand au milieu de nulle part nous arrivons à un feu tricolore, Leicester n’est pas même encore en vue.
Nous stoppons au rouge et le jet cale. Les voitures passent pendant que Javier tente de rédémarrer. Ca repart enfin, je passe la première et entame la colline suivante. Au sommet je me retourne pour ne voir personne sous la drache. Après une minute d’attente je fais demi-tour pour aperçevoir Javi qui a poussé le scoot dans la station service isolée qui suivait le croisement.
Il essaye de sécher son carbu , qui respirant sans filtre au travers de trous dans l’aile a sans doute pris la baille.
Il fait un nouvel essai. Le moteur repart. Il enfourche le jet et part l’essayer sur une petite route qui arrive sur le côté.

Quelques minutes plus tard il revient en poussant sous le déluge, le scooter éteint. Il ne démarrera plus...


Nous regardons les voitures faire des splash sur la route en guettant le retour d’Esther qui avait pris de l’avance.

Pendant ce temps là, les deux Charly et Popo…

A suivre…

Pour la flotte du dimanche, tu peux dire que c'était le déluge.

Les deux Charly et Popo rencontrent des conditions également difficiles mais un peu différente.

Bien entendu ils prennent de l’eau dans le museau jusqu’à plus soif et tiennent leurs scooters sur une route trempée et glissoulliante. Charly Crocker qui a choisi de rouler avec un casque jet sans bulle profite pleinement de l’excursion.
Cependant , mystère de la géographie ils vivent un voyage différent du notre. Non seulement il n’y a pas de splash, mais ils ont le sentiment d’être passer finalement juste après la tempête.
En effet ils constatent dans la dernière partie de leur route que les bas-côtés sont tout blancs…
C’est une épaisse couche de grêlons, certains assez imposants, visiblement tout frais !
Il y a peine 50 kms d’écarts entre nos deux routes et pourtant c’est pas pareil.

En arrivant à Bedford ils renouent avec une de leurs habitudes. Ils se retrouvent séparés et se perdent.
Mr Crocker arpente la ville dans tout les sens sur son TV série II pour retrouver Popo.
Popo qui souriait il y a deux jours en regardant l’état de la rondelle de sécurité du DL, est arrêté au bord de la route pour…

… découvrir que sa rondelle de sécurité a subi exactement le même sort. N’en ayant pas d’autre, il la retourne et remonte sur le SX pour récupérer ses comparses.

Enfin ils se retrouvent et chargent le fourgon. Direction Portsmouth.




Dans notre station service, le jet est chargé dans la dernière place dispo d’un des vans espagnols. On se regarde tous assez soucieux.
Nous savons tous que la M1 qui était déjà crevante et saturée par beau temps est à un jet de pierre. Un dimanche en Angleterre, non seulement les camions roulent comme n’importe quel jour, mais le traffic ne ralenti pas.
Il reste un seul scoot sur la route, sans solution de secours puisque les vans sont pleins.
Il tombe toujours des trombes et chacun se demande comment le passage de la M1 va se passer entre les camions, leurs nuages de flotte et leur aspiration, le ciel qui nous tombe sur la tête et la chaussée à l’adhérence facétieuse.
La M1 c’est le point noir ! Après, même sous la flotte c’est jouable, mais la M1…

A suivre...

Les Chti's qui sont parti vers midi en direction de Hull ont eu du beau temps et ce sont même arrêter pour déjeuner. Nous ont a eu de la flotte (y en a eu toute l'aprèm), mais moins grave puisqu'en camion quoique ça tombait dru!

Sinon pour les effets néfaste de la pluie, y a un Français qui descendait vers Londres sur un LI S2 Serveta stock. Après un long parcours à vitesse soutenue sous une petite pluie, il est passé dans une énorme flaque d'eau et a fait une amorce de serrage, bref de l'huile du bas-moteur s'est mise à remonter dans la culasse. Donc bon pour s'arrêter souvent et nettoyer la bougie. Pour finir, il s'est fait dépanner par un ami du Rumi club GB qui a emmené son scoot jusqu'à Douvre.

Petit déjeuner complet, oeuf, bacon, saucisse, the... puis retour à la tente pour plier et faire mon sac avant de prendre la route vers Oxford, puis Porthmouth.

Au revoir à Bob qui est repassé (il habite Lincoln c'est facile pour lui...) pour discuter encore un peu avec Dave et moi... Il en profitera pour tester l'assise du GP de Dave (Cela faisait plusieurs années, décennies, qu'il n'était pas remonté sur un scoot...) avant que celui-ci ne passe à la dyno.

Adam en profitera aussi pour tester son Vijai.... vous admirerez la housse de la roue de secours, c'est ce genre de petit detail qui donne une partie du charme à l'ensemble.


Nos sacs sur les scooters, les au revoir et à bientôt échangés avec les amis nous prenons la route identique à celle de l'aller, c'est pas dire pas d'autoroute !

D'un naturel optimiste (ou témèraire ?) je n'ai pas mis mon pantalon de pluie Barbour (mauvaise pioche...) mais pour combattre le froid, j'ai tout de même enfilé mon sweet LCGB (acheté la veille sur le stand du club) sous mon International ...
Car à la sortie de Lincoln , quelques gouttes annonciatrices du déluge à suivre ! Peu après nous nous arrêterons sous une pluie battante pour qu'Adam offre de l'assistance à Dean Percival (le frére de Kev ex Raffery Newman ex Allstyles) son allumage (neuf) est en vrac sur son GP... Rien n'est possible que d'attendre les secours... nous repartons et nous ferons deux stops pour faire le plein. La première me permettant de mettre (enfin) mon pantalon de pluie sur un jean détempré...


La pluie finira pas s'arrêter et nous arriverons à Oxford dans l'après-midi sous un ciel plus clement...

Heureusement, il nous reste une bouteille de Bourgogne pour nous remettre de nos émotions...

Il donne quoi, le scoot d'Adam, sur le "Dyno" ??

Oliver a écrit:

Il donne quoi, le scoot d'Adam, sur le "Dyno" ??

Vijai/ rapido préparé/ clubman RS ==> 12 cv (toujours au dessus de 10 cv)

Pour infos à la même session:
- tuned 175/ clubman/ 30mm PHBH ==> 7 cv
- TS1 225 / 35mm TMX/ chambre d'expansion ==> 17 cv

Petite précision:
Ces valeurs peuvent paraitre basse par rapport à la théorie, mais la puissance diffère selon l'endroit ou on l'évalue ou calcul ( sortie de vilo, à la roue etc...) le type de dyno et la méthode employée.
Il y a eu un article très intéressant de Sticky sur ces deux derniers points.

Ce n'est pas tant le chiffre qui compte, mais le rapport entre les différents scoots de la même session et surtout les courbes de puissance qui sont des indicateurs précieux sur la qualité de la carburation.
Les règlages d'Adam sont sortis impeccables.

Lord Brett a écrit:

Petite précision:
Ces valeurs peuvent paraitre basse par rapport à la théorie, mais la puissance diffère selon l'endroit ou on l'évalue ou calcul ( sortie de vilo, à la roue etc...) le type de dyno et la méthode employée.
Il y a eu un article très intéressant de Sticky sur ces deux derniers points.

Bhp c'est la seul donnée pour moi!

17 bhp pour un TS1 c'est peu, ça devrait faire +/- 22 bhp stock, je crois.
David devrait pouvoir expliquer ces subtilitées.

Moi j'ai une différence de 1.5 bhp avec des bancs différents (Angleterre et Allemagne), mais je n'y prête plus d'attention et suis pas passé au dyno à Lincoln.
Une fois que tu l'as passé et que tu sais SURTOUT comment ton scoot tourne...

Je sais que ma courbe monte quasi à la vertical (+/-5°) à chaques rapports, ce qui n'est pas très agréable pour une utilisation courante.

Toutes les valeurs sont basses pour les config citées.

Juste pour dire que ce n'était pas un dyno généreux.

Pour info un DL 200 stock innocenti , donné 12cv par le constructeur (sans doute une puissance théorique sortie de vilo) donne rarement plus de 9Cv à la roue sur un dyno fiable, testeur debout.

Après tout dépend du dyno, du logiciel de correction employé etc...

Voir David ou l'article de Sticky pour plus de précision

Tout le monde a l’air bien embêté.

Il pleut encore et toujours, le ciel est aussi noir que la route et il fait froid. Il reste un scoot en ordre de marche et plus de 250 kms à couvrir dont les 60 premiers sur la M1. On sent une certaine inquiétude dans le groupe pour le Lambret qui reste.

Il est 14h30, il faut rejoindre absolument le ferry pour le début de soirée, pas question de faire une étape ou de repousser le départ à demain.
Que va-t-il se passer maintenant ? Si tout le chemin restant est du même métal que ce qu’on vient de faire, même sans problème, ça va être assez juste pour rejoindre Portsmouth en temps et en heure avec la moyenne tenue ce midi…
D’un autre côté les espagnols pourraient remontés dans les vans et filer direct sans plus de soucis. Bien sûr aucun d’entre eux ne l’envisage, mais ils sont tout de même bloqué par ce dernier scoot . C’est tout de même pénible de bloquer tant de personnes pour un seul…

Je regarde la carte pour voir où on est et quelles sont les villes autour. Je vois que nous sommes pas si loin d’un club ami.

Téléphone : j’appelle un ami et lui décrit la situation. Il a lui-même un problème en cours mais me demande d’attendre près du téléphone. Quelques minutes après un autre ami me rappelle.
Il m’apprend que nous sommes au cœur de la tempête ( on s’était bien douté d’un truc...), mais que au sud la situation est plus calme. Nous parlons de la M1 et il confirme qu’elle sera forcément bondée, elle l’est toujours !
Il faut trancher… et admettre qu’il est vain de s’obstiner . Je préfère libérer mes camarades espagnols et tenter ma chance en solo comme souvent.
Je lui demande si une extraction est possible: me récupérer moi et mon scoot et me déposer 60kms plus bas, au sud de Leicester et de la M1. Les 200 kms qui resteront alors je m’en arrangerais bien d’une façon ou d’une autre.
Ce qui fut dit fut fait. A l’arrivée de mon ami les espagnols nous quittent non sans m’avoir abondamment encouragé à être prudent , donné des numéros de portables en plus « au cas ou le premier marcherait pas ». Javier me rapporte mon casque dont la visière a été nettoyée comme par miracle et me file RV à Portsmouth.

15h45, DL chargé dans la camionnette nous montons sur la M1. La pluie semble diminuer d’intensité sur l’autoroute qui comme prévue est gavée. La voie de gauche est pratiquement une file de camion. Après quelques kms la pluie s’arrête en effet…je me demande si j’ai bien fait de déranger mon pote. C’était peut-être jouable en fait ?
En tout cas on en profite pour discuter et préparer nos prochains projets en commun.
On annonce de gros bouchons sur les prochaines jonctions. Mon ami me confirme que j’ai bien fait de jouer mon joker, il sort de la M1 et m’emmène au point de « largage » par une minuscule route alternative que seul quelqu’un du cru peut connaître.
Nous entrons dans un grand rond-point aussi noir et trempé que tout ceux déjà croisé. Nous roulons très doucement et regardons la voiture de devant partir sans raison apparente en tête-à-queue pour enfin planter son train avant dans la bordure du terre-plein central. La conductrice est complètement ébahie…nous aussi.
C’est clair, on a bien fait .

Scooter déchargé, je me vois offert une paire de gants en latex pour utiliser en sous-gants. Quand je presse mes gants de route d’une seule main ils dégorgent comme l’éponge de la vaisselle…
Nous nous serrons longuement la main et échangeons des messages pour nos familles et les amis de nos clubs respectifs. Un signe de la main et je ferme ma visière en roulant vers la route d’accès de la voie rapide qui m’attend.

Il est autour de 17h, il reste dans les 200 kms, le ciel est toujours menacant, il ne pleut pas, la chaussée est forcément humide mais les conditions paraissent ydilliques comparées à ce que j’ai quitté il y a peu…

Objectif, quoiqu’il arrive, Portsmouth.





A suivre...

L’avantage des voies rapides et des autoroutes, c’est que sans rond-points, calé entre 80 et 90 réels, on fait vraiment 80 kms dans l’heure.
J’essaie de garder cette vitesse tout du long pour joindre le ferry.
Arrivé près d’Oxford je retrouve la pluie avec une averse convenable auquelle je ne prête guère attention et maintiens la poignée à l’identique.
Circulation assez fluide et peu de camions, voilà qui m’arrange sur le bitume généralement humide sur lequel le scooter croise. Le vent est pas trop mal orienté, et rarement gênant.
Un peu avant Southampton et après une autre bonne douche quelques minutes d’arrêt à une station service pour refaire un « ralag’ ».
Changement de route, je repasse sur l’autoroute M27, vieille amie et roule maintenant plein Est vers Portsmouth.
Il est environ 19 heures et miracle : le jour se lève !
Il y a même un rayon de soleil. Incroyable.

La M27 est l’exact contraire de ce qu’on a vu ce midi : calme, lumière et parfois une jolie vue.
Bien sûr les pieds et les mains sont gelés, mais dans l’ensemble je suis au sec. La couche de cirage passée sur les DM hier soir a tenu le choc. L’eau qui a glissé dessus toute la journée a emmenée avec elle tout les calories qui auraient pu se maintenir à l’intérieur mais ça va.

Pas la première fois que je me retrouve seul sur la M27 à compter les miles pour atteindre Portsmouth, ca doit jouer sur le regard assez positif que je pose sur le paysage.

Enfin la sortie apparaît. Elle interrompt chaque fois brutalement le voyage : on descend de l’autoroute, on prend le rond-point et on se retrouve en 100 m soit au ferry soit au pub…direct.
Je gare le scoot sur la terasse du pub. Deux filles qui sont en train de fumer me regardent avec insistance quand j’ai enlevé mon casque. J’extrait mes mains des gants et du latex collant elles me fixent toujours…

“Sorry , you really look like xxxx in « Coronation street » ?
Je les déçois énormément. Je suis trop fatigue pour redemander de quel personnage de ce feuilleton elles parlent.

Attablé avec une strong bow j’essaie d’appeler le reste de la bande. Le portable rechargé à la station ce midi est absolument vide. Bizarre.
J’essaie de le mettre en charge mais rien n’y fait. L’eau aurait –elle réussi à se glisser dans ma poche ? Les vieilles habitudes prennent le dessus et je démonte le téléphone sur la table. Après avoir séché et essuyé consciencieusement la SIMM, la batterie et tout les contacts je remonte le tout. Une gorgée de cidre, je rebranche le chargeur et attends 5 mn pour retenter la mise sous tension.
Ca marche ! Un texto pour dire que je suis sauf avec mon scoot au pub et je me perds dans mon verre. C’est incroyable le bien que ça fait à un organisme sans nourriture depuis le breakfast et avec 300 kms dans le cornet !
Le téléphone termine ca charge quand Crocker appelle :
« On est au weatherspoon, on a retrouvé la moitié des espagnols, t’es où, tu viens ?
- je suis un peu naze là , on se voit à l’embarcadère ?
- Allez !
- OK, c’est où déjà ? »

Nous dinons ensemble, Bretons et Espagnols réunis. J’apprend comment les deux vans hispaniques se sont perdus dans Oxford, que Popo a bricolé son kit de sécurité et que nous avons échappé à de belles averses de grêles. Comme quoi ca aurait pu être pire.

Les deux Charlies et Popo nous quittent à l’embarcadère et tout le monde va dormir au dirty duck.

Demain c’est la France, en solo comme souvent.
Ca peut que bien se passer , non ?

A suivre...

Une fin d'après-midi repos dans le jardin accompagnée de tasses de thé et de biscuits... nous évoquons nos souvenirs de Milan '97 avec photos et film amateur.... des photos sur lesquelles je reconnais la bobine de Lord Brett St Clair et de son épouse (et de leur petit Laurent bien à l'abri dans le ventre de sa mamam) nous emmenent tranquillement vers le diner...

Nous éclusons la bouteille de Bourgogne pour accompagner un repas typically british préparé par la maitresse de maison pourtant américaine. Les enfants découvrent les joies du français, ce qui a le mérite de les faire rire comme d'ailleurs le fait que nous mangions escargots et grenouilles... un peu attendu mais très drôle. Un bon moment de partage.

Pour le lundi matin Adam me propose de m'accompagner sur les premiers kilometres jusqu'à Portsmouth puisqu'il doit avec 3 de ses amis des Oxford Roadrunners assister aux funérailles d'un de leurs potes. Reveil puis à nouveau le sac sur mon porte-bagage, cette fois pas de blague, j'enfile mon pantalon de pluie au cas ou... les sweats sous l'International et en route direction le sud.

Nous retrouvons les trois lascars (deux PX et un GP indien acheté chez Resurrection Scooters), sur une aire d'autoroute pour une pause café (chez l'incontournable Ronald...) et clope et la discussion va bon train sur les résultats des européennes notamment la victoire du BNP (British National Party) dans le nord avec deux députés... c'est plutôt la consternation.

Nous partons, il m'accompagneront ainsi un bout de chemin, puis au revoir et à très bientôt surement, ils sortent de l'autoroute, me voila seul. Rythme de croisière, je me dit que mon plein devrait suiffire pour aller jusqu'à Portsmouth... ma destination finale approche, je me dit tout de même que je devrait faire le plein avant d'arriver... mais pas de bol,pas de station sur la dernière portion d'autoroute... Je serre les miches et tombe en réserve à l'entrée de Portsmoutn en priant le bon dieu de me laisser un peu de coco pour au moins arriver en ville ou au pire pousser mon scoot jusqu'à une station. Finalement je me traine jusqu'au BP le plus proche. Il était temps. Je refais le plein et me dit qu'ils serait temps de déjeuner, car c'est le tout début de l'aprem.

Direction le bord de mer, le vieux Portsmouth à proximité de l'embarcadère pour Wight. Je tatonne mais fini par retrouver cette jolie placette, y gare mon scoot, les passants me jetent des regards bienveillants, surtout après que j'ai coupé le moteur.


Je m'installe en terrasse sous un ciel clèment (il fait limite chaud), commande un fish and ships et une London Pride pour profiter au mieux de ces dernièes heures sur le sol britannique. D'autres suivront, mon ferry n'est qu'à 23H et des cannettes...

J'en profite pour faire quelques photos, que j'envoie à Lord Brett St Clair pour alimenter le blog des Auvergnats et lui donner faim et soif... dommage qu'il ne soit pas là comme d'ailleurs Super Wiz avec qui je voyage en Lambret' depuis presque 20 piges.

Au alentour de 20H je me mets en marche, direction Channel Ferry... Puis c'est l'attente après le check point de Britanny Ferry (car le pub ou nous arrêtions depuis 92 a été rasé...)

J'aperçois au loin ce qui me semble être deux Lambretta que je jugerai être espagnol qui eux prennent LD... mais les deux pilotes disparaissent avant que je ne les ai abordé. Dommage. Puis c'est l'embarquement avec quelques motards.

Une nuit sans histoire avant l'arrivée à Caen/Ouistreahm au petit matin, je descend du ferry confiant avec l'idée de rallier mon point de départ en milieu de matinée. C'est pas le moment de mollir ou de rouler moelleu... mais comme pour l'arrivée sur Portsmouth je me ferai surprendre par la réserve au milieu de nulle part, en espérant que le prochain village possède une station service. Le fait d'avoir tourner un peu dans Portsmouth a entamé mon plein. J'en trouverais une, mais le garagiste est à sec, il me dépannera avec un litre d'essence qui me permettra de faire les 15 bornes qui me séparent du village voisin et de trouver une pompe ouverte et pleine. Après un nouveau plein, j'arrive à 9H45 à mon camp de base.


Des rencontres, des amis (même si ils n'étaient pas tous là), pas de soucis mécanique et ce malgré les changements d'allumage de dernière minute, d'excellents moments (parfois un peu frais et pluvieux...)
En conclusion : Un grand MERCI pour ce superbe week-end, en premier lieu à Adam pour son accueil, Super Wiz pour son aide, Lord Brett St Clair pour son soutien, Dave et Darrell de Team S Equipe, aux Auvergnats et à tous ceux dont j'ai parlé dans cette brève de comptoir...

Super reportage, merci !

Toujours de très bon compte rendus,c'est passionnant...
Merci à vous....vivement la suite.

Merci de partager toutes vos péripéties, c'est bien gaulé et à plusieurs moments je m'y suis cru.

Citation :

SuperS reportageS, merci messieurS !

Bravo à vous et merci